L es professionnels du facility management (FM) s’emparent des sujets de la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) et de la qualité de vie au travail pour sortir de l’ornière. C’est le grand enseignement de l’étude Xerfi-Precepta consacrée à ce marché. Alors pourquoi ? Principalement par ce que ces deux thèmes deviennent incontournables dans les services aux occupants, synonymes de services à plus forte valeur ajoutée, au même titre d’ailleurs que l’essor technologique.

Des technologies qui, nous le verrons, redéfinissent les contours des prestations et ouvrent de formidables opportunités de services pour les clients. De quoi bouleverser un marché du FM englué depuis des années dans des services peu qualitatifs et souvent dictés par l’argument prix.

Fort d’un chiffre d’affaires d’environ 35 Md€ en France, le marché français du FM devrait fortement progresser ces prochaines années, selon l’étude Xerfi-Precepta. Mais pour en saisir tout le potentiel, les acteurs en place devront repenser leur métier.

Le facility management

Nous pouvons penser entre autres aux property managers, aux asset managers ou encore aux acteurs technologiques. Mais pour réussir leur entrée, ces nouveaux entrants devront agréger de nouvelles compétences et proposer une offre servicielle immobilière globale.

Quant aux acteurs mono-métier ou les multi spécialistes sans la casquette de pilote, ils sont condamnés à des contrats limités de Facility management.

Finalement, selon l’étude Xerfi-Precepta, ce sont les acteurs les plus innovants qui s’imposeront. En réalité, le facility management d’hier, basé sur des logiques uniquement industrielles, appartient au passé.

Les professionnels doivent aujourd’hui entrer dans le FM digital. À cet égard, l’intégration du numérique et de ses outils est une piste pour améliorer la qualité de service au client afin d’optimiser la maintenance et le bien-être des occupants. C’est tout l’enjeu des smart buildings.

Des smart buildings qui promettent d’offrir de nouveaux services aux exploitants : suivi à distance des consommations énergétiques, gestion du taux d’occupation ou encore anticipation des besoins de maintenance. Côté utilisateurs, le intelligent participe à l’amélioration du confort des occupants grâce au contrôle des divers équipements techniques comme la climatisation. Nous observons ainsi des sujets émergés tel que la connaissance en temps réel de la disponibilité des équipements ou à la mise en place d’une maintenance préventive.

L’objectif est bel et bien de passer à la maintenance augmentée et proactive pour proposer un surplus de valeur ajoutée au client. Un surcroît de valeur qui passe aussi, pour certains acteurs, par des activités comme la conciergerie d’entreprise. Et nous revenons donc ainsi à ce qui lie l’ensemble des sujets évoqués : les services. De quels services parle-t-on aujourd’hui et dans le futur proche, et surtout quel lien avec la sécurité ?