L ’arrivée du numérique bouleverse l’écosystème de gestion et d’exploitation du patrimoine immobilier et industriel. Cette fonction digitale remet en perspective la fonction de comme une fonction à la fois centrale vis-à-vis des enjeux qui s’imposent aujourd’hui mais aussi et surtout comme La fonction transverse et principale vecteur de transformation du lieu.

Quel que soit le service créé et l’usage revisité avec le digital, son intégration ne pourra être durable seulement et seulement si la composante de est proprement dite intrinsèquement intégrer de la conception à son usage.

Le déploiement d’un service se caractérise par la combinaison de 3 notions essentielles que sont l’outil, la méthode et la ressource humaine. Si l’un est absent ou défaillant, c’est le service lui-même qui est remis en cause.

Les services et la dans la gestion et l’exploitation des lieux de vie

Dans le monde physique, nos lieux de vie sont soumis à deux grandes familles de contraintes : celle que l’organisation s’impose à elle-même par rapport à l’activité qu’elle souhaite voir émerger et celle que la intrinsèquement exige pour garder l’équilibre de l’écosystème physique et assurer le développement de cette même activité.

Entendez qu’un service dans le monde physique ne peut être durable seulement s’il est porté par tout un écosystème d’acteurs tenant compte des exigences technico-réglementaires fortes associées. Gérer et exploiter un espace en vue de rendre disponible un maximum de services innovants auprès des utilisateurs occupants du lieu, c’est maîtriser ces deux familles de contraintes mais surtout la deuxième !

Une entreprise souhaite recruter un grand nombre de personnels sur la région de l’ouest française et décide de s’engager dans la construction d’un bâtiment tertiaire. L’entreprise imagine pouvoir installer un certain nombre de collaborateurs avec une répartition de 30 au 2ème 30 au 1er et une dizaine au RDC. La conception du bâtiment lui permet d’accueillir en théorie 100 personnes mais la répartition telle que cette dernière est exprimée n’est pas possible. En effet, la réglementation à l’utilisation ne permet pas de se positionner au 2ème et 1er étage s’il n’y a qu’un seul dégagement ; ici un seul escalier central. L’entreprise doit ainsi pouvoir anticiper et évaluer la pertinence de son projet. Ce qui est vrai à l’échelle d’un immeuble, est vrai également sur un espace « simple » à l’intérieur de l’immeuble en pleine exploitation ou encore sur un territoire.

A travers cet exemple simple sur la phase de construction, nous constatons que tout service constitué autour d’un lieu doit intégrer intrinsèquement ces deux familles de contraintes. Par conséquent tout outil support au déploiement d’un service doit pouvoir lui-même intégré ces règles d’usages qui ne s’observe pas en phase de construction. L’arrivée du digital permet de créer cette opportunité dans la manière de concevoir et utiliser nos outils.

La mise en collaboration d'un écosystème d'acteurs

Dans le domaine de la sécurité, cette révolution digitale de la est une opportunité si nous pensons différemment. Penser autrement revient à agir et communiquer autrement en installant un modèle d’organisation capable de concevoir, construire et exploiter en temps réelle nos lieux de vie avec l’ensemble des acteurs.

Même si le cycle de vie d’un lieu physique est toujours présent, nous devons décloisonner les relations entre les acteurs classés dans chaque phase de ce cycle. Il est nécessaire de redonner une légitimé à l’ensemble des acteurs sur l’ensemble du cycle de vie d’un lieu. Le déploiement de nouveaux outils digitaux permet aujourd’hui d’intégrer cette complexité.

 

La fonction de doit permettre la maîtrise des processus d’actions opérées sur un lieu mais aussi les processus d’actions opérant sur des lieux en temps réelles et avec l’ensemble de l’écosystème d’acteurs.

 

Et demain, l’utilisateur voudra avoir des éléments pour connaître les contraintes, valider un projet, et utiliser son patrimoine que ce dernier soit une valeur de placement ou un outil de production pour son activité d’entreprise ou encore simplement pour répondre à la fonction d’habitation et de simple occupant d’un lieu permanent ou temporaire.

En synthèse, répondre aux besoins de ce nouveau marché doit nous amener aux questions suivantes : Quels sont les compétences requises au déploiement de ces services ? Et où ces compétences peuvent ou doivent-elles se retrouver ?

Modèle d’externalisation / internationalisation ou modèles associés

Le fonctionnement de ces deux états conduisant dynamiquement à des situations intermédiaires de transition. Ces transitions mettent l’organisation souvent dans des états inconfortables ou handicapants pour son activité.

Pouvons-nous penser le modèle différemment ou bien avons-nous d’autres options dès que nous abordons le métier de la et la dimension digitale ? L’importance d’une présence et de compétences terrain support à l’ensemble des activités du lieu de vie est un enjeu majeur contrairement au SI.

La digitalisation des lieux de vie devient une nouvelle option d’organisation où le débat entre externalisation et internalisation n’est plus la seule voie. Faut-il encore trouver la manière de faire ? Et si la fonction de serait le facteur clé de succès attendu ?

Dans le milieu de l’exploitation, nous le savons ; la pour les personnes est un risque opérationnel qui doit se traiter sur le terrain. Plus de temps est mobilisé sur le terrain plus ces services seront efficaces. Mais dans le , il faut aussi entendre qui ?

Qui porte la compétence, l’entreprise exploitante et occupante, une entreprise extérieure ? Les partenaires publics et privés et sur quel périmètre ?

D’une certaine manière tous ces acteurs le portent et l’efficience et la capacité d’innovation résident dans la collaboration de ce tout.

Le digital modifie nos manières de concevoir et gérer nos lieux de vie en donnant l’opportunité à chacun de valoriser de nouveaux usages. La conception, la construction et l’utilisation des lieux de vie regroupent, lors de chacune de ces phases, des professionnels aux pratiques encore traditionnelles. La transformation digitale de ce secteur est encore immature. La est le point commun à chacune de ces étapes de constitution d’un lieu et Le vecteur de transformation du secteur. La fonction permet de faire converger l’ensemble de ces acteurs vers les usages de demain. Le modèle de sûreté est témoin des avancées technologiques et des besoins exprimés par les utilisateurs finaux alors que l’incendie pose le cadre des contraintes inhérentes à la conception et la gestion des lieux de vie. La conception et l’utilisation des lieux de vie sont façonnées par les exigences de ces deux modèles. Développer de nouveaux usages autour du lieu de vie c’est appréhender l’ensemble des services traditionnelles déjà proposés par le biais de la fonction de sécurité. Ce ne sont plus les acteurs d’un processus de gestion qui sont mis à contribution mais les acteurs d’un écosystème. Ainsi, un acteur qui était avant cantonné à sa phase de conception, de construction ou d’exploitation technique par exemple est mis en capacité d’agir ou de réagir pour son lieu de vie au bon moment, au bon endroit et pour les bonnes personnes avec efficience.