E n sécurité incendie, les installations et équipements associés les plus répandus sont :

 

  • Les moyens de système de sécurité incendie (permettant d’activité des moyens d’alarme, de détection et de mise en tel que le désenfumage, le compartimentage, la diffusion d’alarme sonore)
  • Les moyens d’extinctions (extincteurs mobiles, extinction automatique à gaz ou à eau, couverture anti-feu, douches…). Ces installations font l’objet d’une réglementation solide et complète qui portent véritablement le marché en matière de sécurité incendie.

La maintenance et le contrôle des installations techniques est une obligation pour un grands nombre d’installations de mais aussi pour les autres installations relevant de la bonne exploitation des lieux.

Une fonction de contrôle des autres installations

Les installations qualifiées sur le marché de « confort » sont soumises à des contrôles périodiques de différents niveaux :

  • Des contrôles visuels par l’exploitant ou son partenaire de via la présence d’agents de sécurité incendie
  • Des visites d’entretien et de maintenance préventives
  • Des vérifications initiales et périodiques par un organisme agréé

A titre d’illustration, les installations électriques doivent être contrôlées annuellement par toute entreprise exploitant un lieu de travail, les ascenseurs de façon semestriels, ou encore les installations de chaufferies, les onduleurs, les systèmes de ventilation (débits), les tours aéroréfrigérantes, les équipements sous pressions, les lignes de vie et leurs équipements associés, les portes motorisées doivent également faire l’objet de contrôles pour s’assurer de leur disponibilité. Le maintien de leur état de fonctionnement est donc essentiel.

L’ensemble de ces contrôles doit être notifié par l’ensemble des intervenants et notamment le bureau de contrôle et les mainteneurs concernés par ces installations dans un registre dit de « sécurité » par l’exploitant et le propriétaire de l’établissement.

Ceci pour que les autorités extérieures puissent à leur tour contrôler la bonne tenue du site et de ses installations et sanctionner l’exploitant si ces dispositions ne sont respectées. Notons que ce registre cumule d’autres obligations réglementaires qui visent à vérifier l’intégralité du dispositif de sécurité incendie.

La dimension technique n’est qu’une composante de ce registre.

Selon la nature de l’établissement (ERP, ERT, IGH, ITGH, Habitation, Industrie…) les autorités compétentes changent. Ainsi, dans le cadre des Etablissements Recevant du Public et des IGH, ce sont les commissions de et d’accessibilité qui interviennent. Ils sont présidés le plus souvent par le groupement prévention du corps des sapeurs-pompiers.

Dans le cadre d’un établissement recevant des travailleurs, c’est l’inspection du travail qui aura autorité. Dans ce dernier cas nous changerons cependant de modèle pour parler de « Santé et sécurité du lieu de travail ».

Un dispositif de qui couvre le cycle de vie d'un lieu

Ces pratiques techniques et réglementaires reflètent l’importance et l’influence que peut avoir la sur le marché de la sécurité d’autant plus quand ces dernières s’invitent aussi dès la phase de conception des bâtiments.

En effet, les dispositions constructives, d’aménagements, le classement de l’immeuble en établissement (ERP, ERT, IGH, ITGH, Habitation, industrie, …) sont rigoureusement encadrées par la réglementation incendie depuis les années 60 et davantage depuis le milieu des années 80.

Le marché s’est donc construit à travers également des spécialistes de la construction, bureau d’étude, maître d’oeuvre, assistance à maîtrise d’ouvrage, bureau de contrôle.

Tous ces acteurs offrent ainsi aux entreprises une palette de services large mais souvent encore très compartimentés ne permettant pas d’appréhender la globalité de la fonction de avec l’ensemble de ces problématiques d’aujourd’hui en phase d’exploitation.

En effet, il est important d’observer que ces deux phases de construction et d’exploitation qui constituent les deux grandes phases du cycle de vie d’un patrimoine immobilier ou industriel sont d’un point de vue marché encore trop éloignés. Elles sont principalement liées par la dimension juridique et tendent à l’être davantage avec la volonté systématique de proposer à ses occupants de plus en plus de services.

Cela oblige ainsi à transformer les pratiques des professionnels du marché : il faut exploiter avant de construire. Du moins se mettre en situation d’exploiter et se donner capacité ainsi à bien construire pour servir au mieux.

Des modèles de et de sûreté aux liens indissociables

Le marché de la sécurité « technique » est ainsi construit sur ces deux modèles principaux que sont la et la sûreté.

La description de ces modèles met en exergue de forts relais de croissance et de fortes dissonances entre ces systèmes qu’il convient de connaître. Ainsi, il est admis par les professionnels l’implacable constat que la conception et l’utilisation d’un lieu doit se faire systématiquement à travers une lecture d’analyse simultanée de ces deux modèles.

Une mauvaise conception du lieu aura des conséquences souvent irréversibles sur l’exploitation et l’activité hébergée.

Des conséquences économiques dont le secteur est bien conscient et qu’il tente notamment de résoudre à travers la mise en place d’outil tel que le BIM (Building Modeling Information). Néanmoins, beaucoup de professionnels du secteur s’interrogent sur cette solution qui demande un investissement considérable dès le départ mais aussi ensuite dans le maintien de l’outil en phase d’exploitation. Les mêmes sont amenés à constater que la méconnaissance du besoin final à savoir du client final (occupants et utilisateurs du lieu) est un véritable handicap à la bonne construction du lieu.

Le digital peut apporter donc ce vecteur de transformation à condition que l’on porte la construction de l’outil digital sur les modèles et les exigences exprimées par les acteurs exploitant. Notons par ailleurs qu’il est nécessaire d’apprécier les situations opérationnelles antagonistes existantes entre la et sûreté afin d’en réguler les conséquences.

Autrement dit, alors que le modèle de sécurité incendie favorise une évacuation des lieux par notamment l’absence d’obstacles dans les circulations et une libération possible et autonome de ces points d’accès, le modèle de sûreté favorise à l’inverse des mécanismes physiques permettant de freiner toute vacation des individus. Ces dissonances sont souvent résolues par l’analyse et l’action humaine soit en phase de conception ou d’exploitation.

Mais encore une fois ce sont les utilisateurs finaux des lieux qui poussent les nouveaux modèles d’exploitation. Des nouveaux modèles qui tendent vers une phase de construction de leur lieu adaptés complètement aux services qu’ils souhaitent voir émerger en phase d’exploitation. Les dispositifs de sûreté et de sécurité incendie sont ainsi porteur de 80 % des exigences finales.

A titre d’exemple, la vidéosurveillance permet pour des centres commerciaux d’analyser les comportements négatifs de personnes malveillantes mais elle permet à l’inverse de favoriser la compréhension des processus d’achat dans le lieu. Nous chargeons ainsi en valeur l’intérêt et l’objectif même d’un dispositif de vidéosurveillance. Par effet domino, nous impactons le périmètre global de la sûreté, de la sécurité incendie et donc de la gestion même du lieu et de ses occupants.

Cela nous amène ainsi à aborder les adhérences avec le marché des services techniques de maintenance et des services généraux qui doit prendre part à ces mutations. Certains ainsi comme Onet, Atalian, Vinci, Eiffage, Sodexo, UTC & Fire et bien d’autres tentent de répondre à travers des offres globalisantes et centrées sur une proposition d’offre servicielle. Pour l’utilisateur final, il s’agit d’externaliser toujours plus. Ces modèles d’affaires poussés par les grands utilisateurs eux-mêmes depuis maintenant plus d’une dizaine d’années se rendent compte de l’essoufflement de ce modèle.