L ’intégration avec d’autres systèmes de gestion du signifie que les systèmes de et par conséquent les équipes de sécurité peuvent contribuer à l’efficacité opérationnelle, autant qu’à la protection des biens et des personnes. Intégrer les systèmes RH avec le système de contrôle d’accès, par exemple, et les informations d’identification peut être pertinent.

Ces informations peuvent être ajoutées ou supprimées automatiquement quand les gens rejoignent ou quittent l’organisation ce qui réduit les frais généraux administratifs et même les ressources. Un nombre d’interfaces plus limité facilite la gestion et nécessite moins de formation.

L’intégration peut également améliorer l’expérience des personnes travaillant dans le bâtiment. Ils pourraient utiliser les mêmes identifiants pour accéder au parking, au bâtiment, leur ordinateur portable et pour payer à la restauration.

Le dispositif de sûreté technique et son modèle d’organisation

L’intégration technologique nécessite inévitablement l’intégration organisationnelle ; le plus évident étant sur les équipements informatiques et sécurité.

De plus en plus de grandes organisations nomment des directeurs pour superviser les dispositifs de sécurité physique et électronique. C’est un énorme défi et une grande opportunité pour les installateurs et les équipes de sécurité physique.

En protégeant les biens et les personnes, les services maintenance et ont toujours été en retrait des objectifs de rentabilité de l’entreprise. En collaborant avec les chefs de service d’autres départements pour une meilleure efficacité, les professionnels de la sécurité obtiennent plus de pouvoir. Pour exploiter au maximum cette opportunité, il faudra une plus large qui englobe l’informatique, le cybersécurité et les compétences de leadership. Des connaissances « militaires » ou juridiques ne suffisent donc plus. Le marché technique de la sûreté est un marché qui se concentre.

Dans les années 2000 les éditeurs de logiciels de contrôle d’accès et de vidéosurveillance se répartissaient clairement des segments de marché distincts. Les acteurs de ces marchés ont investi dans l’ajout de couche logiciel permettant la mise en place de superviseur et d’hyperviseur.

Par ailleurs, la vidéoprotection s’est vu étendre son champ d’action par le bais des technologies d’analyses algorithmiques d’images permettant d’identifier des visages, des comportements ou des objets suspects.

L’ensemble de ces mutations techniques encouragées par le marché amène les exploitants de ces systèmes à modifier leurs dispositifs techniques de sûreté, à les intégrer et à en globaliser la fonction de sûreté modifiant en conséquence la nature des prestations de sûreté humaine. Ces installations techniques de sûreté permettent d’anticiper et d’améliorer l’action de humaine.

Cette situation pose néanmoins comme toujours la question du maintien durable et fiable de ces dispositifs de plus en plus technique et complexe. Aussi, il convient de souligner que sur ce marché de la sûreté, l’action humaine reste encore essentielle et souvent salvatrice non pas dans la détection mais dans la suite du processus de gestion des événements remontées par ces systèmes.

A titre d’exemple, l’identification d’un colis suspect faite via la vidéosurveillance demande et engage les exploitants et le partenaire de humaine à porter une action physique sur ce lieu. Cette action requiert la mise en oeuvre de consignes permettant notamment la mise en place d’un périmètre de sécurité autour de l’objet.

Dans cette configuration, l’action requiert d’apporter un balisage des lieux mais aussi de pouvoir communiquer avec l’ensemble des acteurs et responsables du lieu (occupants, autorités extérieures…) afin que l’événement puisse être traité dans les meilleures conditions.

Cette réflexion nous permet ainsi d’aborder deux questions : celle de la maintenance des installations techniques du patrimoine immobilier et industriel mais aussi celle des prestations de services déployées sur le site considéré.

En synthèse, nous comprenons ainsi que même si le marché de la sûreté est de plus en plus investi par des produits techniques, ce sont des services qui sont in fine attendus. Nous passons d’un monde centré sur la recherche de fonctionnalités innovantes à un monde qui veut faire converger cette dimension technique vers les « services » où l’écosystème devient plus important que le système lui-même. Avant d’approfondir cette dimension « servicielle » et cette notion « d’écosystème », il convient d’aborder la dimension technique du modèle de qui fait émerger autrement ces mêmes enjeux.